dimanche 25 juillet 2010

Quelle place pour les lobbyistes ?

Tout d'abord petit mise en contexte : il y a quelques semaines je me suis présenté à un petit déjeuner de Réforme et Modernité (oui, je sais,... encore eux). Pour ceux qui débarquent, le concept est proche des apéros Facebook, mais ca a lieu le matin, en intérieur, c'est sans alcool et la moyenne d'âge y est légèrement supérieure (de 30 ans facile). Durant l'instant questions dédié aux interventions participatives du commun des mortels, un quidam s'est offert une intervention pour exprimer sa crainte dans l'Internet, ses problème d'identité numérique, pourquoi les banques contrôlaient-elles sont identité numérique, pourquoi https avaient-ils des failles de sécurité, pourquoi le père Noël ne s'occupait-il pas du problème de la dette et des retraites ? Vous l'avez compris, l'individu m'a agacé, la retranscription exacte de ses propos s'arrête à la mention aux banques (le reste étant de la création littéraire de ma part). Mais pourquoi tant de haine me direz-vous ? Parce M Ingénue, je l'apprendrais plus tard, vend ses solutions aux problèmes qu'il propose. Ainsi, il est commissionné aux problèmes qu'il crée, car la solution se trouve dans son esprit magnifique.

Oui, vous l'avez bien compris, c'est une offre globale pour politicien : le problème et sa solutions clefs en main : «Devenez un héros pour les blaireaux». Notre ami vient donc se dégager des opportunités commerciales de long terme. J'ai trouvé cet individu particulièrement ignoble dans sa démarche de part son hypocrisie, son opportunisme ; son mépris du débat politique et de la démocratie.

Du coup ça m'a fait un petit peu réfléchir sur les interventions répétées que l'on peut voir de certains acteurs de l'économie dans le monde politique. Si Albanel bosse chez France Telecom/Orange, c'est un très bonne exemple de l'imperfection du marché du travail, ou alors d'un conflit d'intérêt flagrant... ou des deux.

Deux choses :

  • Soit ces intervenants viennent en tant que consultants pour apporter une expertise, et dans ce cas, ils ne sont pas censés vendre leur sauce mais apporter un point de vue objectif à travers une expertise... Ce qui ne correspond pas évidemment aux différentes contributions qui sont rapportées par la presse et même par les intéressés eux-mêmes ;
  • Soit ces intervenants s'intéressent uniquement à leur gueule, mais nous sommes en démocratie (lol) et je ne vois pas en quoi l'individu qui dirige France Telecom (oui le truc "privé et indépendant" comme un kolkhoze qui serait géré par des énarques) aurait, par exemple, plus le droit que moi de s'exprimer sur les loi qui régiraient le numérique.
Donc, en d'autres termes, je ne vois pas en quoi des tiers, ni représentants du peuples, ni conseillers objectifs de ceux-ci, auraient plus le droit que n'importe quel citoyen de s'exprimer sur un sujet et de suggérer des lois qui les arrangent.

Ca ne fait qu'une aberration de plus au milieu des syndicats et autres groupes de pression.

Nous arrivons donc à cette notion de corporatisme qui vient ronger tout système un tant soit peu socialiste, en ce qu'il se permet de s'intéresser à autre chose que la justice fondamentale en règlementant et donnant des jugements de valeurs à tout ce qu'il voit. Bastiat le détaille dans La Loi comme le résume bien cette citation extraite d'Harmonies Economiques :

«L'Etat, c'est la grande fiction par laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde.»


lundi 19 juillet 2010

Combattre la concurrence : le libre accès au marché

Encore un article à la suite d'un précédent parlant de la concurrence, mais cette fois autour du libre accès au marché. En effet, si vous êtes une entreprise déjà bien implantée dans un secteur vous avez tout intérêt à y rester le plus peinard possible et le fait que votre marché soit en libre accès ne vous facilitera pas la tâche.

Par libre accès au marché, on entend deux choses :

  • La facilité d'y entrer ;
  • La facilité d'en sortir, car si par voie de conséquence si la sortie est difficile, l'entrée y est plus risquée et donc en un sens plus coûteuse.
Plusieurs choses peuvent être activement faîtes pour limiter ces entrées intempestives sur le marché :
  • Augmenter le flou juridique sur le métier : de cette manière les nouveaux entrants auront un coût d'information et un risque plus élevé ;
  • Augmenter les obligations, normes et règlement lié à l'activité, toutes ces contraintes génèrent des coûts et augmentent de manière sensible le coût d'un investissement mais sont facilement pris en charge pour une entreprise déjà implantées ;
  • Diminuer les possibilités de sortie ou de recyclage de l'activité, le nouvel entrant y verra un risque supplémentaire à cause de l'aspect long terme ou définitif de son entré.
Un très bon exemple de ces propos sont tous les marchés nouvellement "libérés" en France, dès libération on prend des mesures :
  • Mise en place d'une institution ayant pour but de limiter la quantité de nouveaux entrants sous le prétexte de contrôle. Généralement ces instituions sont qualifiées d'"autorité" ;
  • Mise en oeuvre d'une législation stricte visant à augmenter les coûts d'accès sous des prétextes de sécurisation de l'offre cette fois.


dimanche 11 juillet 2010

Communication politique : the funny way of being stupid

La politique est un domaine amusant tout de même, on se moque souvent des excuses de gamins quand ils font des conneries, mais il faut admirer l'efficacité avec laquelle les politiques gèrent les explications de leurs incompétences chroniques.

Aujourd'hui malheureusement tout, mais alors absolument tout, des jeunes hommes (barely légal) que se tapaient Mitterrand, à la crise, en passant par les multiples accusations de corruptions et détournement de fonds qui polluent l'image du gouvernement sont dûs à Internet, au grand méchant Internet avec sa tête en peau d'enfants et sa pestilence de violeurs nazis psychotiques.

De Gaulle entre deux nationalisations et une constitution pourrave était tout de même beaucoup plus créatif dans sa nullité :

"Comment voulez-vous gouverner un pays qui a deux cent quarante-six variétés de fromage?"


mercredi 7 juillet 2010

Liberté d'expression en France : constat

La FNAC a pris la décision de licencier les employées qui avaient choisi de présenter cette photographie magnifique d'un français qui a trouvé un usage au drapeau. Faut quand même l'en remercier, ça faisait quelques temps que je me demandais à quoi pouvait bien servir ce truc ; du coup il m'a rendu un fier service.

C'est des mecs qu'ont des testicules à la FNAC, faut déjà se rappeler de Denis "je-sauve-mon-business-à-tout-prix" Olivennes, il était très mignon dans le rôle du bon à rien prêt à tout. Mais manifestement, ce n'était pas la tête pensante, et le licenciement est motivé par le fait d'avoir "associé l'image de l'enseigne" à une oeuvre mal vécue. C'est beau de faire de la culture sans laisser la liberté d'expression : "vite, vite, un tube qui nous parle d'amour, de solidarité et de méchants riches", un truc bien consensuel.

Je me délecte de l'ironie de la situation :

  • Un mec se torche le cul avec un drapeau français ;
  • Jappements à l'UMP comme quoi la Fédération des Retraités, des Assistés et des Nantis Contre l'Expression (FRANCE) se fait insulté son drapeau ;
  • Du coup la FNAC voit mal le coup pour faire passer ses prochaines lois et s'offusque à son tour ;
  • Les nanas ayant fait la sélection pour l'expo se font jeter.
Parce qu'en France on se torche pas avec le drapeau, mais on le fait avec les principes, la liberté d'expression : «Oui mais faut pas trop parlé politique». L'intégrité de l'état et des représentants du peuple j'en parle même pas. Je récapépète la gueule de la république irréprochable ?
  • Guillon, le bouffon qui n'a pas plu au roi et un peu trop à ses sujets, viré de la radio/service public. On est là pour faire de la qualité messieurs dames, si vous voulez voir des programmes qui intéressent les gens demandez au privé ! Au passage, je vous conseille l'avant dernière chronique du bonhomme qui est plutôt sympathique ; la dernière étant un peu trop teinté de nombrilisme à mon goût.
  • Albanel : recyclée dans l'industrie qui lui dictait ses lois ;
  • Da NKM, da matrone von da Web qui a eu le mérite de montrer, la secrétaire d'état à l'économie numérique, qui a, coup de bol, de la famille dont le business marche super bien, dans l'économie numérique celui-ci aussi ;
  • Woerth dont la Madame est fiscaliste.
Naturellement tout ceci pourrait être parfaitement normal, moral et légal, mais ça sent tout de même le conflit d'intérêt bien fort.

A propos qui est celui qui a des amis du côté de la trop tendance carte d'identité numérique pour le fichage automatisé et systématique des internautes. Demain : impossible d'aller sur un site de cul tranquille en toute probabilité.

J'ai trouvé ça sur un album identitaire, j'ai pas pu me retenir


lundi 5 juillet 2010

La sécu, tu la subis ou tu la quittes

Superbe travail de Laure Allibert pour cracher un petit peu sur la sécu, le sujet tabou du pays.


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